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RÉSONS DE LA VOIX

15 octobre 2016

PSYCHANALYSE - CONCERT LITTÉRAIRE

par l'association Encore

D’où vient la voix ? Pour Lacan en 1966, la voix est ce qui s’approche le plus de l’expérience de l’inconscient, donc de l’analyse dans sa pratique. Parler en analyse implique pour l’analyste qui écoute d’y entendre « kekchose ». La voix qui parle est portée par un corps et pourtant elle est aussi hors-corps.

Pour tous, elle reste énigmatique, inquiétante étrangeté pour celui qui en écoute l’enregistrement, capricieuse et infidèle selon les effets d’affects allant parfois jusqu’à l’extinction, l’aphonie. Contrairement à l’idée commune, la voix n’est pas audible par nature et ne se réduit pas à sa réalité. Elle peut être scripturaire. Donner de la voix n’est donc pas réservé au sujet qui utilise ses cordes vocales, c’est un écrit qui n’est pas à lire mais à entendre. Ainsi, dans la cure analytique, la voix est requise pour se faire entendre et entendre réson. La voix est son et parole, ce que révèle l’équivoque langagière.

Lacan a le premier dégagé la voix comme objet, objet de la pulsion invocante, alors que Freud avait développé la question de la voix à partir des hallucinations auditives dans la psychose et du Surmoi, ouïr c’est obéir.

Cette soirée consacrée à la psychanalyse tentera de répondre à un certain nombre de questionnements :  qu’apporte donc l’enseignement de Lacan en introduisant la voix comme pulsion invocante? La psychanalyse lacanienne permet-elle de dire l’expérience d’avoir une voix pour chaque-un venu à l’analyse ? Comment l’analyste travaille-t-il avec la voix ? Qu’y a-t-il au cœur de la voix qui fait écho au cœur de l’être ?

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PROGRAMME

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Première séquence, animée par A.Nguyên (psychanalyste) :

          Llewellyn Brown (agrégé de lettres): Voir la voix, dans « Cette fois » de S. Beckett

          Luis Izcovich (psychanalyste): La voix, support du corps

Deuxième séquence Dakini (laboratoire de poésie sonore):

          Incantations. Concert littéraire sur le fourmillement des langues et des voix.

Troisième séquence, animée par L.Izcovich :

          Albert Nguyên: Il y a toujours à écouter

          Erik Porge (psychanalyste) : Voix, échos et sublimation

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